
« La transformation servicielle permet de créer de la valeur dans une économie frugale »
Après 25 ans chez Auchan, notamment comme directeur de l’offre puis des relations institutionnelles, Philippe Goetzmann a créé un cabinet de conseil dédié à l’accompagnement dans les nouveaux modèles de consommation. Rapporteur d’une étude sur l’économie servicielle pour la CCI de Paris Île-de-France, il en décrypte les enjeux pour Le Hub de La Poste.


En Belgique, Carrefour vend les plats des restaurateurs locaux
Pour soutenir les restaurateurs lourdement impactés par la crise sanitaire, Carrefour Belgique a lancé une plateforme qui leur permet de vendre leurs plats dans les supermarchés de l’enseigne. L’initiative doit rapidement s’étendre à tous les Carrefour du pays, chaque magasin pouvant proposer les menus de deux restaurants locaux. « Nous avons instauré une série de règles pour que cette collaboration convienne le mieux possible aux restaurateurs. Par exemple, ce sont eux qui fixent le prix des plats vendus en magasin et ils peuvent récupérer les éventuels invendus », explique à Retail Detail Christophe De Clercq, Directeur des produits frais de Carrefour Belgique.

Leroy Merlin se transforme en « vendeur de solutions pour l’habitat »
Pas d’erreur : la photo ci-dessus a bien été prise dans un magasin Leroy Merlin ! Sans abandonner ses sobres rayons de pièces détachées pour la maison, l’enseigne leader du bricolage en Europe déploie désormais des espaces agencés pour aider les clients à imaginer leur intérieur idéal, complétés comme chez Ikea par des « bureaux de conception ». Ambitionnant de devenir « l’évidence habitat en France », Leroy Merlin – marque phare du Groupe Adeo, qui inclut aussi les enseignes Weldom, Bricoman et Kbane, le tout dans le giron Mulliez – multiplie les services disponibles. « L’argument principal à faire valoir, ce n’est plus d’avoir 40 000 à 50 000 références au bon prix, immédiatement disponibles, même si cela reste un prérequis, mais bien de savoir comment les magasins peuvent être utiles à l’habitant. D’où le conseil, les services, d’où toutes ces nouvelles choses que nous y faisons entrer », explique à LSA le directeur général Thomas Bouret.


Instagram bascule dans le e-commerce
#Bestof2020. En début d’année, nous posions la question : « Instagram, nouveau catalogue de Vente Par Correspondance ? ». Une interrogation très rhétorique. Depuis, dans un contexte de crise sanitaire et d’accélération des usages numériques, la tendance n’a fait que se confirmer : Instagram veut devenir un acteur du e-commerce. En novembre, le réseau social a fait évoluer son écran d’accueil pour y ajouter un bouton « Shop » (« Boutique » dans l’interface française). Il donne un accès direct à une sélection de boutiques de marques et de créateurs. Les utilisateurs peuvent y faire directement des achats, sans avoir à quitter l’application. L’époque semble bien révolue où Instagram n’était qu’un réseau de partage de photos.

« Une société en soldes est une société qui n’a plus de projet collectif »
#Bestof2020. Il y a un an environ, avant que la crise sanitaire ne vienne bousculer la planète, Benoît Heilbrunn, professeur de marketing à l’ESCP Business School, nous accordait une interview d’une acuité toujours brûlante. « La nécessité, et le problème, pour les marques dans les années à venir sera de réussir à créer de la valeur économique dans un monde qui va forcément devoir décroître en termes de consommation », pointe l’auteur de plusieurs livres dont le Que sais-je ? sur la marque, Le marketing pour les nuls ou encore L’obsession du bien-être. Il poursuit : « Il y a une limite matérielle qui fait que l’on ne va pas pouvoir manger 5 pizzas par jour et avoir 3 scooters chacun ! La question me semble être de savoir comment concilier une approche frugale de la consommation avec la nécessité de créer constamment de la valeur économique, synonyme de travail et d’emploi. »

Marionnaud inaugure un salon de coiffure
L’enseigne de parfums et de cosmétiques vient d’ouvrir, dans sa boutique de Vincennes, un premier salon de coiffure. Marionnaud s’est associée pour l’occasion à L’Oréal Professionnel, précise LSA, et propose des services développés avec les marques du spécialiste de la beauté comme le Rituel Détente Kérastase, des colorations réalisées avec les produits L’Oréal ou des prestations express de styling dont un coiffage avec le lisseur Steampod de L’Oréal Professionnel. Pour prolonger ce partenariat, Marionnaud vend aussi désormais, dans ses rayons et en ligne, des marques de L’Oréal habituellement commercialisées chez les coiffeurs : Kérastase, Steampod, Shu Uemura, Redken et L’Oréal Professionnel.

Epicery et Stuart s’allient pour aider les petits commerces à se digitaliser
Epicery, la place de marché spécialisée dans la vente de produits des commerces d’alimentation, et Stuart, prestataire de livraison locale à vélo et filiale du Groupe La Poste, mutualisent leurs compétences dans le cadre du plan gouvernemental de numérisation des petits commerces, un enjeu clé en cette période de confinement.

Dolce & Gabbana déploie un nouveau format de shopping virtuel
Toutes les marques sont en quête de solutions pour réinventer les parcours d’achat tout en gardant un lien avec leur réseau de magasins. Dolce & Gabbana est ainsi en train de digitaliser ses boutiques pour proposer des visites virtuelles aux internautes, pouvant déboucher sur un rendez-vous avec un conseiller. Ce projet baptisé « Virtual Boutique Experience » consiste à reproduire trait pour trait sur Internet les magasins de l’enseigne. Cela a d’abord concerné le Japon (Osaka), l’Australie (Chadstone), puis l’Italie avec les flagships de Venise et Rome. La boutique de Paris vient de rejoindre le dispositif. Il est ainsi désormais possible de visiter la prestigieuse adresse du 3-5 rue du Faubourg Saint-Honoré à partir de la plateforme Virtual Boutique.

Près d’un Français sur 3 a déjà acheté un produit sur les réseaux sociaux
D’après un sondage réalisé par l’institut YouGov France, c’est même très exactement 31 % des Français qui auraient déjà fait un achat via un réseau social. La plupart du temps sur Facebook (76 %), suivi par Instagram (23 %), Snapchat (11 %), Pinterest (5 %) et TikTok (4 %). Toutes les classes d’âges sont concernées. Les plus actifs sont les 25-34 ans, qui sont 39 % à déjà avoir effectué un achat par le biais d’une plateforme sociale. Mais la pratique existe aussi chez les 45-54 ans (30 %) et les plus de 55 ans (24 %).