


Intermarché partage ses données produits MDD avec Yuka
La transparence imposée par Yuka continue de faire bouger les lignes dans la distribution alimentaire : l’enseigne Intermarché vient d’annoncer qu’elle allait partager les données concernant les produits vendus sous ses marques distributeur (MDD) avec une quinzaine d’applications dédiées à la consommation, dont Yuka, ScanUp, Allergobox et ShopAdvizor. Concrètement, la marque des Mousquetaires rejoint le programme « Transparence Conso » lancé l’an dernier par Alkemics, une plateforme sécurisée de collaboration entre marques et distributeurs. Elle va lui fournir l’ensemble des informations disponibles sur plus de 6 000 références de MDD, dont celles des marques Pâturages (produits laitiers), Monique Ranou (charcuterie) et Chabrior (pâtisserie).


« Retail as a service » : l’émergence de nouveaux business models ?
#Rétro2019. Et si les consommateurs ne trouvaient plus leur bonheur dans l’accumulation de produits, mais préféraient privilégier les services qu’ils leur rendent ? « Pour les gens, acheter un bien n’est pas une finalité, nous a expliqué dans une interview Philippe Moati, cofondateur de l’Observatoire Société et Consommation (ObSoCo). Quand les entreprises mettent vraiment le client comme point de départ de leur réflexion stratégique, elles prennent conscience que le produit n’est qu’un intermédiaire. » Un exemple : en 2019, la marque de lessive Tide du groupe Procter & Gamble a lancé aux États-Unis un service de blanchisserie et de pressing, Tide Cleaners. Elle considère en effet que l’objectif final des consommateurs n’est pas d’acheter de la lessive… mais d’avoir des vêtements propres ! Autour de cette idée, la marque a bâti une offre de services complète pour simplifier la vie de ses clients. Elle propose par exemple un abonnement mensuel pour les étudiants, avec des camionnettes qui viennent sur les campus récupérer les sacs de linge sale et les ramènent après nettoyage. Tout le process s’organise grâce aux smartphones, permettant de connaître l’heure de passage des camionnettes.

La concurrence face à Amazon s’organise
#Rétro2019. Amazon n’a jamais semblé aussi puissant. Sa plateforme capte près de la moitié des ventes en ligne aux États-Unis et 20 % en France. Pour beaucoup de consommateurs, ce site est devenu un réflexe. D’après l’étude The Future Shopper 2019, 56 % des cyberacheteurs commencent leurs recherches de produits directement sur Amazon, plutôt que d’aller sur Google ou sur une autre plateforme. Et même lorsqu’ils achètent sur d’autres sites ou en magasin, 64 % des consommateurs disent regarder les avis, et les prix, sur Amazon. Ses bénéfices ne lui viennent pourtant pas du e-commerce, mais de ses activités sur le cloud, de la publicité et des services vendus aux commerçants sur sa marketplace. Nous le détaillons dans notre Tendance L’après Amazon se dessine-t-il ?. Conséquence : la plateforme n’a pas besoin de viser la rentabilité opérationnelle sur le e-commerce. Elle perd d’ailleurs de l’argent sur cette activité en dehors des États-Unis.

Yuka, appli de l’année 2019 !
#Rétro2019. Lancée en toute discrétion en janvier 2017, l’appli de notation des produits alimentaires et cosmétiques a véritablement connu son envol en 2019. Désormais, plus de 11 millions de consommateurs ont installé Yuka sur leur smartphone. Chaque jour, ils scannent plus de 2,5 millions de codes-barres pour déterminer si un produit est bon ou pas pour la santé. Nous avons consacré une Tendance à ce phénomène en juin dernier : Effet Yuka : la transparence s’impose aux marques. Depuis, Intermarché a par exemple annoncé qu’il changeait la recette de 900 produits pour améliorer leur notation. Le distributeur a même obtenu de l’application la possibilité de tester des « codes-barres virtuels » pour vérifier leur score avant la mise sur le marché. Intermarché vise bien sûr la meilleure note possible sur 100, mais il veille aussi à ce que cette note ne soit jamais inférieure à 50 : c’est la barre à partir de laquelle Yuka propose une alternative meilleure pour la santé…



Après Nike, Ikea quitte aussi Amazon
L’enseigne d’ameublement met fin à la commercialisation de ses petits articles sur Amazon. Ikea n’y vendait pas de grands produits comme des canapés ou des lits, mais proposait sur la marketplace américaine d’Amazon de petits objets, notamment des ustensiles de cuisine et des lampes. Le groupe suédois n’a pas communiqué la raison de l’abandon de ce projet pilote, mais son départ d’Amazon interroge car Nike vient de prendre une décision similaire. L’équipementier sportif dit vouloir se concentrer davantage sur « la relation directe et personnelle avec le client », indique le site Retail Detail. L’équipementier sportif avait noué un partenariat avec Amazon en 2017 afin de couper l’herbe sous le pied des revendeurs qui commercialisaient ses produits sur la marketplace, mais aussi pour relancer ses ventes sur le digital et rajeunir sa clientèle.

