
Un collectif de marques prend 12 engagements pour une mode plus responsable
À l’issue d’une consultation citoyenne organisée avec l’association Paris Good Fashion, un collectif d’enseignes de la mode – incluant les Galeries Lafayette, Etam, Éram, Petit Bateau, et La Redoute – a pris 12 engagements afin de réduire l’impact écologique du secteur. Plus de 100 000 personnes ont participé en septembre dernier à la consultation via le site Make.org, ce qui a permis de mieux cerner leurs attentes en termes d’actions à mener pour une mode plus responsable. En priorité la seconde main (citée par 25 % des sondés), mais aussi le recyclage, la réduction des emballages, les procédés de fabrication et le soutien aux filières textiles françaises. « Quand on met ensemble des gens qui veulent avancer, on arrive à des solutions concrètes et on évite le ‘green bashing’ », explique aux Échos Sylvie Bénard, présidente de Paris Good Fashion, dont l’ambition est de faire de Paris la capitale d’une mode plus responsable avant les Jeux Olympiques de 2024.
« Privilégier les jeunes marques Made in France »
Le groupe Etam a ainsi dévoilé son initiative « Petit geste, joli soutien » : lancée le 2 mars prochain, elle vise à collecter des soutiens-gorge déjà portés dans 350 magasins de l’enseigne. « Ils seront triés, les plus abîmés seront recyclés et les autres distribués à des associations », précise la directrice générale Patricia Tranvouëz. La marque Bocage du groupe Éram a lancé ses chaussures reconditionnées « Comme Neuves » en magasin et en ligne. La Redoute vient de lancer une plateforme de revente entre consommateurs baptisée « La Reboucle ». De son côté, Petit Bateau a débuté la collecte des pièces usagées dans une dizaine de magasins et entend déployer ce service dans toutes ses boutiques cette année. Quant aux Galeries Lafayette, elles accorderont plus de place aux marques locales : « Suite à la consultation, nous voulons faire un effort supplémentaire en direction des jeunes marques responsables, précise Damien Pellé, directeur du développement durable. Nous avions déjà pris l’engagement d’en soutenir 200 d’ici 2024 mais maintenant nous souhaitons privilégier les jeunes marques Made in France. »
Repéré sur : Fashion Network
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Trëmma, le bon coin d’Emmaüs pour financer des projets solidaires
Chaque semaine ou presque, une nouvelle enseigne lance un site dédié à la seconde main, qui s’ajoute aux multiples plateformes de vente en ligne entre particuliers. Une tendance louable, mais qui a son revers : « Ces sites ont, malgré eux peut-être, fait du mal aux dons que les gens faisaient traditionnellement à Emmaüs depuis 70 ans », explique Maud Sarda, directrice et cofondatrice de Label Emmaüs, le site de vente en ligne du mouvement fondé par l’abbé Pierre. Pour y remédier, Emmaüs vient de dévoiler Trëmma, sa propre plateforme de seconde main. Trëmma fonctionne en tout point comme Vinted ou Leboncoin, à une exception près : la vente d’un produit se transforme en don. Le vendeur reverse en effet l’intégralité du montant perçu à l’initiative solidaire de son choix parmi celles qu’Emmaüs a sélectionnées, dont une « ferme de réinsertion » près de Bayonne, une « ressourcerie » dans le Puy-de-Dôme et un « atelier d’accompagnement numérique » à Toulouse.

RSE : la France compte désormais 88 sociétés à mission
La Camif, le Crédit Mutuel, Danone, Le Slip Français, la Maif, etc. Voici quelques-unes des 88 entreprises ayant opté à la fin 2020 pour le statut d’entreprise à mission, prévu par la loi Pacte de 2019. L’Observatoire des sociétés vient de publier son premier rapport dressant le portait de ces entreprises d’un nouveau genre. « La mission se compose d’une raison d’être (définissant le futur que l’entreprise veut contribuer à bâtir) et d’objectifs associés (engagements de l’entreprise envers elle-même et son écosystème), rappelle l’Observatoire. Elle s’accompagne de la mise en place d’un dispositif de gouvernance spécifique, le comité de mission, qui est composé d’au moins un salarié et de personnalités externes, et d’une évaluation par un organisme tiers indépendant. » Le nombre d’entreprises à mission progresse à grand pas, en hausse de 60 % sur le dernier trimestre 2020. « Compte tenu de l’engouement actuel pour ce modèle et du nombre de sociétés se lançant dans la démarche, l’objectif de 10 000 sociétés à mission à l’horizon 2025 est atteignable », estime Anne Mollet, directrice générale de la Communauté des entreprises à mission.