

Le ticket de caisse accélère sa dématérialisation
Etam, Promod, Uniqlo, Decathlon… Les enseignes qui proposent de dématérialiser le ticket de caisse papier et de l’envoyer par email se multiplient. Dernière en date, Bio c’ Bon vient d’annoncer qu’elle allait déployer l’e-ticket dans tous ses magasins dès la rentrée. Le bénéfice du ticket de caisse dématérialisé est évident pour les commerçants : ils récupèrent ainsi des adresses mail et affinent les profils de leurs clients en reliant les données relatives à leurs achats et à leur navigation en ligne. « D’un point de vue opérationnel, il faut également savoir que le ticket de caisse est un vrai problème pour l’entreprise, car il est composé de données difficiles à déchiffrer, déclare Nicolas Glady, professeur à l’Essec, au Figaro. La digitalisation de ces données permet de les analyser plus facilement. »


Les Apple Stores veulent devenir des « places du village »
Les performances des Apple Stores n’en finissent pas d’impressionner les professionnels du retail. La marque à la pomme vient ainsi de recevoir le Grand Prix de la catégorie Brand Experience & Activation, décerné lors du festival Cannes Lions 2018. Ce prix récompense tout particulièrement un vaste programme nommé « Today at Apple », déployé dans les 495 Apple Stores. Ce projet a commencé en 2017 autour d’une interrogation : comment continuer à améliorer l’expérience client, et la rentabilité, des magasins Apple ? Cela fait longtemps que ces boutiques misent avant tout sur la satisfaction client, en ne rémunérant pas les vendeurs à la commission par exemple, afin de privilégier le contact et le conseil. Et les résultats sont impressionnants : les Apple Stores détiennent le record mondial de chiffre d’affaires au mètre carré : 61 380 dollars en 2016, selon une étude citée par LaRéclame.fr. À titre de comparaison, c’est deux fois plus que le second du classement, le joaillier Tiffany !


Cdiscount propose désormais des assurances de prêts immobiliers
Cette diversification semble encore plus surprenante que l’arrivée de La Redoute sur le marché du e-tourisme, dont nous parlions dans la précédente news : Cdiscount se lance dans l’assurance de prêts immobiliers. C’est l’assurance obligatoire que les emprunteurs doivent souscrire pour se protéger d’un accident de la vie lors d’un crédit immobilier. L’offre de Cdiscount est conçue en partenariat avec Banque Casino, la filiale bancaire du groupe Casino (également propriétaire de Cdiscount). Et elle est rendue possible par une évolution réglementaire. « Depuis janvier 2018, la loi Bourquin a libéralisé encore plus que la loi Hamon l’assurance des prêts immobiliers. Désormais, les consommateurs peuvent changer tous les ans, à condition que les garanties soient au moins équivalentes », explique à LSA Marc Lanvin, Directeur général adjoint de Banque Casino.

La Redoute se lance dans le voyage en ligne
La Redoute a ouvert début juin une boutique de vente en ligne de séjours clés en main, La Redoute Voyages. Le site propose à la fois des ventes flash et un catalogue permanent. « L’offre porte sur un mix produits unique et qualitatif des lieux ‘lifestyle’ soutenus par de grands noms de l’hôtellerie et de la résidence de vacances, tous proposés à un tarif négocié au meilleur prix », explique La Redoute. Dès le lancement, plus de 100 voyages étaient proposés, avec les offres d’opérateurs tels que Pierre & Vacances, Maeva, Hyatt ou Sofitel. À terme, Belambra, Center Parcs, Disneyland Paris, Odalys ou encore MSC Croisières viendront enrichir le catalogue.


Franprix teste la livraison à domicile en l’absence du client
Franprix expérimente depuis fin avril à Paris, avec une dizaine de bêta-testeurs, la livraison de courses à domicile en l’absence du client. C’est le magazine LSA qui révèle cette initiative, qui constitue une première en France. « Nous sommes convaincus que les urbains sont prêts à laisser entrer quelqu’un de confiance chez eux lorsqu’ils ne sont pas là », indique le directeur général de l’enseigne Jean-Paul Mochet, qui évoque le succès d’Airbnb, dont les hôtes laissent des locataires inconnus pénétrer dans leur domicile. Aux États-Unis, Walmart et Amazon testent déjà des services de livraison de ce type depuis l’automne 2017, en partenariat avec des fabricants de serrures connectées. Nous avions présenté ces expérimentations dans notre Tendance intitulée « Le domicile, nouveau lieu d’expériences client ».


Au Bon Marché, la personnalisation de produits est au cœur de l’expérience client
Jusqu’au 1er juillet, Le Bon Marché adopte un décor oriental pour son animation commerciale intitulée « C’est le souk au BM ». Une invitation au voyage pour préparer l’été, mais aussi l’occasion pour le grand magasin « d’accélérer sur le sujet de la personnalisation », pointe le site Fashion Network. Plusieurs ateliers éphémères ont en effet été installés pour proposer des expériences basées sur la customisation. « La possibilité de personnaliser les produits s’affirme pour nous comme un critère de sélection des marques », explique même Jennifer Cuvillier, directrice du bureau de style du Bon Marché. Mad Lords, une jeune marque de bijoux, a par exemple mis en place un espace de tatouage éphémère, un autre de création sur mesure autour du cuir, ainsi qu’un stand de piercing. D’autres griffes proposent de personnaliser sacs ou bijoux.

Qui est leader de l’habillement féminin en France et entend bien le rester ?
H&M ? Zara ? Non. La première chaîne d’habillement féminin en France est Camaïeu, avec 11 % de parts de marché selon une étude de Kantar reprise par Les Échos. En 2017, une Française sur deux aurait franchi la porte d’un de ses 650 magasins. Et l’enseigne qui a restructuré sa dette en 2016 entend bien conforter sa place de leader. « L’accord avec nos créanciers nous a redonné des capacités de financement et une nouvelle vision d’avenir pour les équipes », explique Elisabeth Cunin, la présidente du directoire. La priorité : renforcer la stratégie omnicanale et faire passer la part du e-commerce de 5 % à 15 % d’ici 4 ou 5 ans. Pour cela, Camaïeu va s’appuyer sur la force de son réseau et de son maillage géographique, ses clientes habitant en moyenne à un quart d’heure d’une boutique. L’enseigne compte notamment développer les livraisons des commandes dans ses magasins, mais aussi générer des commandes depuis ses boutiques en les dotant d’écrans digitaux.